L’excrétion du virus par un porteur se fait le plus souvent sous forme de gouttelettes, relativement lourdes, censées tomber plus ou moins rapidement au sol, ou dans certaines conditions sous forme d’aérosol ; en cas d’éternuement violent par exemple.
Les premières données recueillies laissaient penser que le SARS-CoV-2 ne voyageait pas dans l’air et n’était transmis que par projections ou contaminations croisées. Des études plus récentes montrent en fait que la contamination aéroportée est plausible, le virus pouvant rester viable et infectieux en aérosol pendant des heures : il peut être détecté dans des gouttelettes de moins de 5 microns en suspension dans l’air, jusqu’à 3 heures après avoir été projeté.
Mais survie du virus ne signifie pas obligatoirement transmission…
En revanche, comparaison n’est pas raison, mais le souvenir de la propagation aérienne de certaines épidémies animales (épizooties de fièvre aphteuse par exemple), à travers de larges territoires, incite à la prudence avant d’infirmer ce mode de contamination s’agissant du SARS-CoV-2.
En milieu urbain, la présence de microparticules de pollution de l’air, susceptibles de véhiculer le virus, plaiderait éventuellement en faveur de cette possibilité.