Les données disponibles font état d’une transmission du SARS-Cov-2 d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de gouttelettes respiratoires ou par contact d’une surface contaminée par les mains qui viennent ensuite déposer le virus sur le visage au niveau des muqueuses (nez, bouche, yeux). Il s’agit d’un virus à tropisme respiratoire primaire. L’atteinte
du système digestif pourrait être secondaire à sa diffusion par virémie (circulation du virus dans le sang) ou à la déglutition des glaires. Les coronavirus digestifs appartiennent à une autre famille. La transmission par voie digestive directe semble exclue : aucune description de chaine de contamination ne met en cause un aliment ou une contamination orale.
L’infection des voies respiratoires après ingestion d’un aliment contaminé semble donc improbable.
Compte tenu d’un portage passif potentiel, un aliment peut cependant devenir source de contamination, au même titre que tout vecteur contaminé. Manipuler un aliment contaminé en surface puis porter ses mains au visage pourrait par conséquent entrainer une contamination, particulièrement si des aérosols sont générés.